Des Suédoises ont lancé une campagne pour pratiquer le topless dans les piscines...
La Suède. Ses montagnes enneigées, ses forêts, ses lacs gelés et ... ses seins nus. Pour obtenir le droit d’aller à la piscine sans le haut de leur maillot de bain, des Suédoises ont lancé une campagne, baptisée «Juste des seins» (Bara bröst, en suédois).
«Nous avons démarré le mouvement il y a deux mois dans le sud de la Suède. Notre but est de susciter un débat sur les règles culturelles et sociales non écrites qui sexualisent et discriminent le corps de la femme», explique Atsrid Hellroth, 21 ans, étudiante à Malmö. Selon la militante, une quinzaine de femmes mènent actuellement des «actions» en se rendant dans les piscines du royaume «topless». Environ cinquante femmes ont rejoint le mouvement et beaucoup d’autres pourraient le faire à leur tour.
«Il est important que les femmes aient les mêmes droits que les hommes. Lorsqu’on nous dit qu’être seins nus, cela risque de susciter une attraction, nous disons que les hommes doivent être capables de ne pas nous agresser parce que nous sommes "topless"», a déclaré de son côté Ragnhild Karlsson, 22 ans.
La campagne, relayée par Ottar, le journal de l’association suédoise pour l’éducation sexuelle, a été lancée à la suite d’un incident en septembre à Uppsala, cinquante kilomètres de Stockholm. Deux jeunes femmes avaient laissé leur haut de maillot au vestiaire. Rappelées à l’ordre par le maître nageur mais refusant de remettre le petit bout de tissu litigieux, elles avaient été contraintes de quitter les lieux.
Les militantes, qui ont créé un blog, ont tenté une première opération «topless» mi-octobre dans une piscine de Malmö (sud) qui s’est soldée par un échec, selon le journal suédois en ligne The Local. Comme la deuxième opération menée en vain à Lund (sud) il y a deux semaines. «Le règlement des piscines stipule que les hommes doivent porter un slip de bain et les femmes un bikini ou un maillot une pièce», rappelle Inger Grotteblad, porte-parole du centre de loisirs d’Uppsala. Pour des questions de sécurité, d’hygiène et de coutumes dominantes, a-t-elle dit. Un médiateur doit décider ce mois-ci de l’opportunité de se saisir de l’affaire.
Source : Libération
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